L’objectif majeur de cette deuxième édition, qui se tient sur deux jours, selon la commission, « est de former, d’orienter et de soutenir les femmes dans le développement de la confiance en leurs capacités et à communiquer sur leurs performances ainsi que sur leurs ambitions...»
Journée de l’entrepreneuriat féminin: Euphrasie Yao et Massogbê Touré exhortent à l’action

Institutions, membres du gouvernement, associations, groupements des femmes. Bref ! ils étaient nombreux à faire le déplacement, ce jeudi 6 octobre 2016, pour prendre part à la deuxième journée de l’entrepreneuriat féminin. Un forum organisé par la Commission développement de l’entrepreneuriat féminin (Cdef) de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci), conduite par Massogbê Touré.

L’objectif majeur de cette deuxième édition, qui se tient sur deux jours, selon la commission, « est de former, d’orienter et de soutenir les femmes dans le développement de la confiance en leurs capacités et à communiquer sur leurs performances ainsi que sur leurs ambitions. Il s’agit d’aider les femmes à s’affirmer en tant que leaders en assumant leur positionnement d’actrices majeures du développement économique capables de sortir du confinement des micro-entreprises et des secteurs primaires ainsi que des services pour investir et diriger de grandes entreprises à forte valeur ajoutée ».

Selon la ministre de la Promotion de la Famille, de la Femme et de la Protection de l’enfant, des avancées ont été enregistrées au niveau du leadership féminin, même au niveau des quotas des femmes dans les différents secteurs d’activité en Côte d’Ivoire. Ce, grâce au Compendium des compétences féminines, une plate-forme qui permet de répertorier toutes les femmes compétentes et engagées à s’insérer dans un domaine de développement socio-économique du pays. Ainsi, dit-elle, l’on ne parle plus de nos jours des actions de ce compendium, mais de leurs résultats qui sont visibles.

La ministre a salué l’avant-projet de la nouvelle Constitution qui, s’il est adopté en commission et en plénière puis voté à la majorité au référendum, sera bénéfique pour les femmes. Car, dans ce document, dit-elle, il est fait mention de la parité entre homme et femme. Toutefois, selon Euphrasie Yao, les femmes entrepreneures doivent pratiquer le réseautage et cultiver des vertus comme l’amour, la solidarité et l’audace pour se faire une place.

Au dire de la présidente du Cdef, Massogbê Touré, « toute société, pour se construire, doit se bâtir de façon égalitaire. Et à priori rien n’interdit à la femme à entreprendre autant que l’homme ». Pour elle, l’heure n’est plus au discours mais à « l’action et vous êtes dans l’action ». Et passer à l’action, explique-t-elle, c’est savoir prendre des risques. C’est aussi et surtout apprendre des leçons de persévérance, de bonnes conduites... S’adressant aux femmes, elle soutient que la question fondamentale est: Comment prendre place dans le train de l’émergence ?

Pour la représentante de Onu-femmes, après avoir sillonné, en 2014, plusieurs régions, l’institution s’est rendue compte du dynamisme et de l’engagement des femmes, mais aussi de leurs difficultés. Ce qui a suscité des financements à l’endroit des femmes pour favoriser leur autonomisation. Elle a salué le travail effectué par Massogbê Touré et son équipe dans cette autonomisation.

Kamagaté Issouf